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AVERTISSEMENT: Les photos de ce blog ne sont pas libres de droit. Elle devront faire l'objet d'une demande écrite auprès de leur auteur avant toute utilisation.
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Ouagadougou, dimanche 5 février 2012 en début d'après-midi, le ciel commence à s'assombrir et au bout de quelques heures il n'y a plus de soleil. On ne voit pas de nuage. C'est seulement une opacité qui s'installe progressivement et qui, au sol, réduit la visibilité comme le fait le brouillard.
A la différence du brouillard qui est de la vapeur d'eau, il s'agit ici d'un vent du nord rafraîchissant et desséchant, l'harmattan, qui souffle de novembre à février et amène une très fine poussière du Sahara. Souvent cette poussière est peu dense et elle donne seulement un horizon laiteux. Mais parfois, comme c'est le cas ces jours-ci, la poussière est très dense à tel point qu'elle masque le soleil et réduit la visibilité.
Tout se recouvre d'une fine pellicule de couleur ocre orangé y compris les vêtements, les cheveux, les cils. Les lèvres deviennent sèches, les narines sont irritées et la gorge "accroche". On se mouche et on crache sans arrêt.
Lors de la toilette le gant prend une couleur inhabituelle et devant la glace je découvre que mes cheveux blancs sont devenus ocres.
Cette ambiance opaque a durée trois jours. Mercredi après-midi le soleil réapparaissait et le grand beau temps avec chaleur et ciel bleu était de retour jeudi.
Le bus de la compagnie TCV en provenance de Bobo nous dépose dans le centre ville de Banfora à dix heures trentes.Nous chargeons nos grands sacs sur le dos et les petits devant et allons à l'hôtel "Les Roniers" à pied.
Là, on nous annonce que du fait que nous n'avions pas réservé il n'y a plus de chambre ventilée à 7500 F, il reste seulement des climatisées à 13500 F. Classique ! En faisant semblant d'aller téléphoner à un autre hôtel et en palabrant, tout compte fait, comme par miracle, il y a une chambre ventilée avec deux lits séparés. En Afrique il n'y a pas de problème, il n'y a que des solutions !!!
En fin de matinée nous prenons rendez-vous avec un guide dans les jardins de l'hôtel "La Canne à Sucre", établissement chic tenu par un français. Je ne vois pas l'utilité de prendre un guide car il vient en surcoût du taxi qui lui aussi connait la région. Après réflexion et discussion avec ma compagne de route, nous négocions avec un taxi pour aller visiter vers seize heures le lac aux hippopotames de Tengréla.
Le taximan nous dépose à la pirogue et le jeune piroguier nous balade en fin d'après-midi entre les nénuphars et les ajoncs sous une lumière rasante et colorée du plus bel effet.
Arrivés à l'autre bout du lac, voilà enfin les hippos qui se réveillent. Ils mettent leur tête en surface et soufflent bruillament. Quelques beuglements impressionnants par leur puissance viennent troubler le calme paisible de l'endroit.
Nous faisons le tour d'un groupe de cinq à six bêtes et le piroguier gare sa barquette le long de la berge. Plus de mouvement et aucun bruit de notre part, nous observons. Quel spectacle ! Les têtes plongent, refont surface, les oreilles s'agitent pour évacuer l'eau. Puis, tout à coup, une tête monte très haut verticalement au-dessus de la surface et nous gratifie d'un immense baillement. Le réflex numérique était prêt et part en rafale pour mémoriser l'instant.
De temps en temps nous entendons quelques beuglement au loin avec l'impression qu'ils sont près de nous. Le crépuscule approchant, nous revenons tranquillement au point de départ en mitraillant tantôt à contre-jour, tantôt en lumière de dos, ici des brindilles et leur reflets, là une fleur de nénuphar.
Ce fût une première impressionnante pour moi, face à des animaux sauvages de grande taille. A renouveler bientôt dans le parc de La Pendjarie au Bénin.
Carte du Burkina Faso
Un voyageur français nous a indiqué que pour rejoindre le Burkina Faso en car confortable il est prérérable de revenir à Mopti et de se renseigner au marché aux poissons, ce que nous faisons.
Tout d'abord, nous quittons notre famille d'accueil de Bandiagara en passagers sur des motos pour aller à la gare routière. Ensuite, après avoir pris les billets, nous montons dans un fourgon Saviem datant des années soixante dix et dont l'arrière est équipé de trois bancs en bois plus ou moins bancals. Ce véhicule bringuebalant nous amènera à Mopti, ville distante d'environ soixante quinze kilomètres.
Arrivés au marché aux poissons nous apprenons que pour se rendre à Bobo-Dioulasso il faut aller avec un premier bus à Blâ, près de Ségou. De là, il faut prendre un autre bus direct pour Bobo. Nous prenons nos billets et attendons l'heure du départ prévu à 12h30. En fait le bus partira à 14h00, la minute africaine...
C'est un bus aux normes locales avec motos, cages à volaille et autres nombreux colis sur le toit et sacs de riz de 100 kg et bidons d'eau dans le couloir central, déchets jetés sur le sol et musique à fond.
Nous arrivons à Blâ à vingt heures. Après avoir récupéré nos bagages nous allons au bureau de la compagnie Sonef pour nous renseigner sur le prochain départ qui aura lieu le lendemain matin à dix heures.
On nous propose de passer la nuit dans le bureau pour notre sécurité, ce que nous acceptons. On nous donne un matelas et deux couvertures et nous nous installons sur le carrelage poussiéreux.
Personnellement j'ai bien dormi malgré quelques aller et venu dans le bureau. Par contre, ma co-équipière, complètement prise par un gros rhume, se lève avec de la fièvre.
Comme annoncé, le bus de ligne internationnale arrive à dix heures. Bravo la SONEF !!! Un bus confortable dont la climatisation est en panne (c'est fréquant ici) et qui roule vite, quatre vingt dix à cent kilomètres heures.
Nous arrivons à Bobo à seize heures.
En descendant du car nous achetons une carte téléphonique SIM avec numéro burkiné et appelons notre logeuse, Bassira, pour qu'elle nous explique comment aller chez elle.
Nous montons dans un taxi, dix minutes de trajet dans les rues sablonneuses de Bobo, le goudron étant réservé aux artères principales, et nous voilà arrivés.
Quel accueil ! Bassira, une petite femme dans la cinquantaine, souriante, joviale, nous reçoit avec un sourire permanent et des rires à la fin de chaque phrase en guise de ponctuation.
Elle nous montre notre appartement composé d'un séjour et d'une chambre, garni de deux lits, deux canapés, deux fauteuils et une table. Il ne manque que la moustiquaire aussi j'installe la mienne.
Notre logement nous coûtera neuf euros par nuit, petits déjeunés compris, à diviser par deux.
Carte du MALI
Partis de Yoff à 9hoo du matin avec un taxi qui nous amène à la gare routière Pompiers de Dakar, nous embarquons dans un minibus Mercédes vieux de plus de 30ans qui doit nous conduire à Saint-Louis. Après une heure d'attente pour qu'il se remplisse, nous démarrons enfin dans une circulation d'abord dense puis bloquée ensuite pour la traversée de Rufisque (bouchon de 2 heures environ). Seulement voilà, à la sortie de Rufisque, arrêt sur le bas-côté, tout le monde descend on nous annonce une panne (roulement de roue arrière à changer). Le chauffeur démonte roue, roulement et demi-arbre sur le sable, puis deux heures après le garagiste arrive et nous dit qu'il n'a pas la pièce. Le chauffeur nous annonce que nous pouvons continuer par nos propres moyens. Alors là, c'est presque la révolution, les passagers demandent le remboursement, le chauffeur refuse, il est bousculé, menacé, puis arrive un médiateur de je ne sais où. Tout le monde parle en Wolof et nous nous faisons traduire de temps en temps, le médiateur nous fait rembourser au prorata du trajet parcouru. Puis on nous dit, mais nous le savions, que des étranger ne doivent pas partir seul sur la route dans la nuit qui vient de tomber.
Nous nous joignons à une jeune femme qui va elle aussi à Saint-Louis et nous ne la quitterons pas jusqu'à l'arrivée. Grâce à elle nous monterons dans un bus (50 places) bondé alors que l'apprenti ne voulais pas qu'on monte, nous ferons 4h30 de route pour arriver à 4 heures du matin à Saint-Louis. Heureusement, notre hôte, Ousmane, à qui nous avions téléphoné, nous attend avec sa voiture personnelle et nous nous coucherons aux environs de 5 heures.
Conclusion, nous n'avons pas pris de risque dans cette aventure car nous sommes restés pendant la nuit en permanence avec des passagers du bus qui nous ont informés et conseillés. Nous avons fait le repas du soir avec des gâteaux type bi-choco, nous avions une provision d'eau suffisante et un numéro de portable sénégalé pour prévenir nôtre hôte. Le record de temps du trajet est de 19 heures pour parcourir 270 kilomètres!!! Nous constaterons une fois de plus la gentillesse des sénégalais et la téranga (l'hospitalité) du Sénégal est bien une réalité.
Le Sénégal
Enfin j'y suis...
Après un passage au-dessus de l'agglomération dakaroise, l'avion se pose comme prévu à 2h00 du matin (3 heures chez nous) sur le tarmac de l'aéroport de Dakar-Yoff (23° au sol)
Me voilà arrivé à Dakar en compagnie de ma compagne de route pour ce périple, Dominique, une lyonnaise rencontrée sur voyage-forum.
Partis, elle de Lyon et moi de Bordeaux, nous nous sommes retrouvés à l'aéroport de Casablanca pour prendre le même avion de Royal Air Maroc jusqu'à Dakar.
Après une attente d' une heure trente pour obtenir un tampon sur notre passeport il nous reste maintenant à aller récupérer nos bagages (encore 45 mn d'attente) et rejoindre notre hôte Dam qui nous attend avec un panonceau "La Case à Voyage" . Nous avons en effet fait appel à cette association française qui développe en Afrique de l'ouest l'accueil chez l'habitant. Nous avons opté pour cette forme de tourisme solidaire et équitable
Depuis plus de 50 ans que je rêvais de découvrir l'Afrique noire ..... enfin j'y suis.
En préparation depuis 6 mois, mon départ en Afrique de l'ouest arrive à grand pas. Le 4 janvier c'est l'envol pour Dakar.
Un périple de deux mois qui va nous conduire jusqu'à Cotonou (Bénin) en passant par le Mali, avec un trek en pays Dogon, et le Burkina Faso.
Tout le matériel est réuni sur une table en attendant de remplir les 2 sacs à dos ; Le grand de 50 L+10 et le petit de 20 L. Ce dernier ne me quitte jamais car il renferme les médicaments pour la journée, les lunettes de vue et de soleil, le carnet de notes, le Guide du Routard, la carte Michelin, l'anti-moustique en spray, l'appareil photo, le téléphone portable (qui est un élément de sécurité) etc, etc...
En déplacement, je porte le grand sac sur le dos et le petit devant (l'inverse serait compliqué !!!).
En version tourisme le grand reste à l'hôtel et le petit est porté dans le dos, ou devant dans la foule et dans les endroits un peu "craignos".
Je vous ferai partager mon aventure à travers ce blog en allant dans les cybers, mais les photos ne viendront agrémenter le texte qu'après le retour.
Jeudi 10 mars, partis de Marrakech en car, nous franchissons le col Tizi-n-Tichka (2260m) sous la neige qui tombe à gros flocons. Nous quittons le car peu après le col et prenons un taxi jusqu'à Télouet où nous attend notre guide Mohammed B. avec qui nous allons parcourrir à pied, pendant 3 jours, le chemin deTélouet à Aït-Benhaddou.
Vendredi 11 mars, notre randonnée commence avec la neige et se termine sous la pluie. Boue, glissades, froid et humidité sont au rendez-vous. Conséquence, peu de photos... sauf celles prises à l'intérieur de la kasbah du Glaoui à Télouet.
L'étape se fera chez l'habitant avec un accueil très chaleureux. A la campagne, pas de chauffage ; c'est enroulés dans des couvertures que nous nous réchaufferons en attendant le repas du soir.
Le salon
La chambre